L'approche anthropologique du handicap peut-elle nourrir la clinique ?
Evénement associé : Psychopathologie et handicap chez l'enfant et l'adolescent : questions, tensions, enjeux
03 novembre 2011
Partant de deux textes, l'un de Freud et l'autre de Marcel Mauss, je montrerai le rapport entre l'anthropologie et la psychanalyse. C'est à l'intersection des productions collectives (mythes, religions, contes...) et des affects et productions psychiques individuelles que l'on peut le plus utilement se placer pour comprendre l'humain, sans réduire les unes aux autres. La clinique peut alors prendre pour médiations, comme elle peut le faire avec la littérature ou l'art, ces productions symboliques (l'anthropologie étudie les faits des groupes considérés en tant qu'ils sont symboliques, et pas seulement parce qu'ils sont des dispositifs sociaux), non pour se transformer en anthropologie mais pour aider la psyché individuelle à mieux se comprendre, elle qui par ailleurs n'est pas indépendante des interprétations collectives. N'étant pas clinicien, je tenterai de montrer sur quelques cas plus précis comment cette démarche est possible.
Intervenants

Henri-Jacques Stiker
Historien et Anthropologue, Directeur de recherches, Laboratoire identités, cultures, territoires, Université Diderot-Paris 7 - Rédacteur en chef de Alter, European Journal of Disability Research, Revue européenne de recherche sur le handicap