Accompagner les transidentités chez l’enfant/adolescent

La transidentité peut être source d’une grande souffrance psychologique (appelée dysphorie), pour plusieurs raisons :

• souffrance vis-à-vis d’un corps ressenti en inadéquation totale avec l’identité de genre (d’où l’ancien terme de « dysphorie de genre »), corps qui, à l’adolescence, évolue inévitablement et parfois rapidement dans une direction opposée au genre ressenti
• difficulté, voire impossibilité d’en parler librement avec l’entourage (sujet tabou, isolement, …), pouvant aboutir à la marginalisation et au rejet (transphobie)
• difficulté pour faire comprendre aux parents le parcours de transition (sujet tabou culturellement, incompréhension de la problématique, comment être certains que ce choix soit définitif ?)
• très grande difficulté d’accéder aux soins (psychiatrie pour « certificat », endocrinologie, psychothérapie de soutien, …) puisqu’aucune offre « officielle » et coordonnée n’existe encore en France pour les enfants et adolescents.

Le grand vide existant dans ce domaine en France laisse enfants, adolescents, parents et professionnels dans le désarroi, certains adolescents souffrant de dépressions d’une grande sévérité, aggravant ainsi le rapport compliqué à leur corps, et amenant à développer de nombreux troubles associés (dépressions, troubles anxieux, automutilations, troubles de la personnalité à l’âge adulte, …).

Il existe pourtant des pays (Pays- Bas, Canada, USA…) où un accompagnement est possible dès l’enfance et une offre de soins dès l’entrée dans l’adolescence avec des options thérapeutiques sécurisées et satisfaisantes pour les jeunes, leur famille et les professionnels. Ces « modèles » sont documentés scientifiquement et expérimentés depuis plus de 40 ans, avec des recommandations de bonnes pratiques.

Pour traiter de cette question, nous nous appuyons sur des données scientifiques permettant de désamorcer les « passions » souvent rencontrées autour de ce sujet qui « bouscule » les codes habituels et une réflexion préliminaire sur la question du genre sera proposée en introduction.

Méthode magistrale de transmission et interactive en alternance (échanges, expérimentations, exercices et ateliers) : Power point, exposés théoriques, illustrations cliniques, témoignages et participation directe.
Documents, articles et bibliographie version papier et/ou numérique (espace dédié sur compte personnel Digiforma).

• Connaître et comprendre les bases historiques, culturelles et sociologiques reliées à la question du genre
• Connaître les critères d’identification de « l’incongruence du genre » et les remettre en question au regard des données scientifiques ; connaître les données statistiques sur cette question
• Ne pas confondre la transidentité (ou genres divers) avec des troubles psychiatriques (problématiques corporelles, identitaires, …)
• Connaître les différentes étapes et options précoces existantes chez l’enfant/adolescent (transition sociale, traitement hormonal, psychothérapies de soutien, …) et les pronostics post-THC (Traitement hormono-chirurgical) d’enfants/adolescents suivis précocement
• Accompagner les parents et l’enfant/adolescent pendant la transition à l’aide d’un guide « psycho-social »
• Accompagner les enfants/adolescents à développer une relation plus apaisée à leur corps pendant les étapes de transition
• L’accompagnement psychologique pré-opératoire (jeunes adultes)

Modalités d’évaluation des acquis : QCM oral initial et final et correction collective

Moyens permettent de suivre la réalisation de l’action : feuille d’émargements signée à la demi-journée par le participant et le formateur.

Certificat de réalisation remis à l’employeur et Attestation de compétences remise au stagiaire valideront la formation. Un suivi de post-formation sera réalisé durant une période de 3 à 6 mois afin de s’assurer de la bonne mise en pratique et transférabilité des compétences acquises.

Être titulaire d’un diplôme dans les domaines professionnels du sanitaire, du médicosocial ou du social ; formation ouverte aux parents directement concernés par la question

Nombre de participants : 20 maximum