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Evénement associé : Evaluation psychologique chez l’enfant et l’adolescent : actualités cliniques et méthodologiques
28 mai 2018 Espace Reuilly - 21 rue Antoine-Julien Hénard - 75012 PARIS
Les termes utilisés de façon globale « Les familles »« les usagers »est à reconsidérer.
Il recouvre des réalités de vie bien différentes.
En tant que parents, ou personne concernée, nous ne sommes pas égaux face à au handicap. Nous revendiquons une place, un rôle dans notre parcours mais tellement empreints de cet état dans lequel nous laisse l’arrivée du handicap dans notre vie.
Il faut reconnaître à chacun sa singularité pour appréhender les situations, pour comprendre, pour agir, pour s’exprimer, pour choisir, … Reconnaitre aussi à chacun son expertise de vie avec le handicap.
Cette singularité est certainement une difficulté pour les professionnels dans le sens où il faudra s’adapter à chacun d’entre nous. Il s’agit de relation de confiance à instaurer/ restaurer ou bien de relation de défiance à effacer. Il s’agit bien de donner du sens aux mots retenus pour la table ronde « justifiée » et « partagée ».
En quoi l’évaluation psychologique est, à chaque étape, attentive à la situation du parent, de la personne concernée, respectueuse de leurs attentes, en capacité de mesurer leurs besoins en fonction de ce qu’ils souhaitent, un élément pour la réalisation du parcours de vie ?
• Ancet, P., Nuss, M. (2012). Dialogue sur l’altérité et le handicap : ressemblance dans la différence. Paris : Dunod.
• Nuss, M. (2015). En dépit du bon sens : autobiographie d’un têtard à tuba. Noisy-sur-Ecole : Editions de l’éveil
• Nuss, M. (2016). Oser accompagner avec empathie. Paris : Dunod
L’évolution récente des rapports entre familles et professionnels et entre familles et institutions a conduit à renouveler le regard que les professionnels portent sur les familles, les invitant à passer du patient à l’usager, du « parent pathogène au parent partenaire » selon l’expression de Faivre (2006).
Cette reconfiguration des rapports engage et oblige les professionnels à des responsabilités renouvelées tant du point de vue des pratiques, que de la formation, ou que des modèles d’accompagnement qui permettent aux psychologues de penser et de construire leur déontologie.
• Faivre, H. (2006). Du parent "pathogène" au parent partenaire. La nouvelle revue de l'adaptation et de la scolarisation, 2(34), 23-34.
• Schneider, B. (2016). La CORELI : une voie vers une déontologie responsabilisée. Le Journal des Psychologues,mai, 337, p.39
• Schneider, B. (2011). Pour l’avenir de la psychologie et des psychologues : la conférence de consensus du modèle expert au modèle dynamisant. In R. Voyazopoulos, L. Vannetzel, & L.-E. Eynard (Dir.), L’examen psychologique et l’utilisation des mesures en psychologie de l’enfant. Conférence de consensus. Paris : Dunod.
La CNCP reçoit de nombreuses demandes concernant l’évaluation psychologique d’enfants ou de famille. En 2017, les demandes émanant des usagers représentent 95% des demandes (sur 23 au total), dont la moitié concerne des évaluations psychologiques ordonnées ou non par un Juge.
Dans ce contexte, la Commission Nationale Consultative de Déontologie des Psychologues relève que les doléances qui lui sont adressées résultent le plus souvent du manque d’informations et de concertation entre le psychologue et les détenteurs de l’autorité parentale.
• CNCDP. (2010). Les attestations du psychologue : responsabilités et enjeux. Paris.
• CNCDP. (2014). Le psychologue dans les institutions et les organisations : question de déontologie. Paris.
• CNCDP. (2016). Commande, demande, consentement. Paris.
• Romano-Chardin, H., Olivier, P., & Scelles, R. (2014). Le vade-mecum des psychologues repères éthiques, déontologiques, administratifs et juridiques. Toulouse: Érès.
Conférence donnée le 28 mai 2018 lors de la journée "Evaluation psychologique chez l’enfant et l’adolescent : actualités cliniques et méthodologiques" organisée par l'APPEA à l'Espace Reuilly (Paris)
Captation et montage : Vincent Amelot
© APPEA 2018 - Tous droits réservés
Mélanie Gauché
Présidente de la CNCDP, maitre de conférences - Institut Catholique de Toulouse ; Laboratoire CERES - Culture, Ethique, Religion et Société- axe Ethique, Science et Santé
Marie-Christine Philbert
Secrétaire générale de la FNASEPH
Benoit Schneider
Co-président de la FFPP, professeur en psychologie de l’éducation - Université de Lorraine Nancy ; Laboratoire 2LPN (EA 7489)